Présence, Steven Soderbergh
Par rené-marc le samedi 15 février 2025, 07:00 - cinéma - Lien permanent
Une famille avec deux ados emménage dans une grande maison, mais une présence invisible se manifeste, notamment en bougeant des objets.
Présence est un film de maison hantée mais n'est pas un film d'horreur. Ce lieu est assez quelconque : une maison en bois américaine typique des quartiers de la classe moyenne supérieure. Elle n'a aucune originalité, en dehors d'une cheminée surmontée d'un miroir d'époque (la maison a un siècle). Cette demeure est propre et lisse, à l'image du film : ici pas de jump scare, pas d'images angoissantes, juste cette présence qui occupe tout le film en caméra subjective. Et ce fantôme, c'est un peu Casper, il est là pour prendre soin de ses habitants, et plus particulièrement de Chloé, l'adolescente à problèmes (car il faut bien qu''il y ait un problème dans cette famille).
Deux des amies de Chloé sont mortes mystérieusement, leur famille les a retrouvées le matin sans vie dans leur chambre. C'est là la plus grande originalité du film : le mal ne va pas venir de cette maison hanté, mais de l'extérieur.
C'est aussi là que réside le problème du film : cette menace est banale et n'a pas de rapport avec la maison. Soderbergh mélange deux thèmes classiques de l'horreur mais n'en tire qu'un film lisse et terne. Il utilise les tropes habituels des maisons hantées (lumières qui vacillent, objets qui bougent, médium qui sent la présence) mais ne semble pas vraiment convaincu par ce qu'il fait (le casting n'a d'ailleurs pas l'air plus concerné qui lui), jusqu'à une dernière scène ratée et un peu ridicule. On regarde le film sans déplaisir, mais sans ressentir grand chose non plus. Dommage.
Derniers commentaires