
A la fin de la 2e guerre mondiale, Laszlo Toth, architecte hongrois brutaliste (je ne vous ferai pas l’affront de vous expliquer ce qu’est le brutalisme), émigre aux États-Unis. D’abord aidé par son cousin, petit fabricant de meubles à Philadelphie, il doit ensuite repartir de zéro, jusqu’au jour où un riche industriel, Lee Van Buren, le repère et lui propose de diriger une construction monumentale.
3h30. C’est ce que dure ce film nous racontant la vie de cet architecte imaginaire (inutile de chercher, ce n’est pas un biopic d’un personnage ayant existé). 3H30, cela permet de traiter beaucoup de sujets. Et c’est là peut-être le plus gros défaut du film : illusion du rêve américain, pauvreté, racisme, antisémitisme, violence des riches, drogue, relation conjugale… tout y passe ou presque, mais soit de façon superficielle, soit de manière grossière.
Après une première partie plutôt réussie malgré quelques scènes inutiles (Toth va voir un film porno. Hein ?!?), la seconde traîne en longueur après le twist que l’on attendait tous : le chantier monumental part en carafe (encore une déception : la cause est assez quelconque). On en reprend une couche sur tous les sujets jusqu’à une scène grotesque à Carrare (où Toth et Van Buren se sont rendus pour acheter du marbre). Cette scène est une facilité scénaristique qui devrait être interdite de tout scénario (et livre) sérieux et ne sert qu’à insister sur ce qu’on savait déjà : le patron est un salaud.
Avec une heure de moins, un scénario plus fin et peut-être un acteur plus vif qu’Adrien Brody, The brutalist m’aurait convaincu. Mais ça aurait été un autre film. Et puis peut-être que j’aurais aimé que ca parle plus d’architecture 🙂