
Dans les montagnes marocaines, Luis et son fils Esteban se rendent à une rave sauvage à la recherche de leur fille/sœur partie il y a quelques mois et dont ils sont sans nouvelle. Aucun teufeur ne la reconnait, mais quelques uns lui parlent d’une autre rave qui doit avoir lieu bientôt dans le sud du pays. Alors que l’armée disperse la rave, Luis suit ces cinq teufeurs à travers le désert pour rejoindre cette autre rave.
Sirāt commence très bien : ce père et son fils qui arrivent dans une rave, l’installation du matériel, le gros son, cette ambiance étrange au milieu d’un décor sauvage et grandiose, tout cela est fort bien rendu et on est tout de suite plongé au milieu de ces gens.
Le film se transforme alors tranquillement en road-movie, traverse le désert, explore les esprits de ces teufeurs, de ce père parti impulsivement avec son ado à la recherche de sa fille, nous les relations entre ces deux groupes si différents et on adhère toujours à ce climat déroutant malgré quelques incohérences.
Et puis le film bascule dans le sordide, se complait dans le spectacle gratuit de la mort jusqu’à des scènes insupportables et interminables amenées avec une réplique d’un humour douteux, où on se demande ce que le réalisateur veut nous montrer. On touche alors du doigt la vacuité du scénario : le Maroc n’est qu’un décor, la population locale est quasiment invisible d’un bout à l’autre, la seconde partie se déroule dans une zone de conflit dont on apprend rien. Quel intérêt ?