mercredi 2 avril 2025

Radio Prague, les ondes de la révolte, Jiří Mádl

Fin 1967, un groupe de journalistes de la radio tchécoslovaque dirigé par Milan Weiner essaie de contourner la censure pour diffuser des informations fiables en provenance d'autres sources que le bloc soviétique. L'arrivée au pouvoir d'Alexander Dubček en janvier 68 et sa volonté de développer un "socialisme au visage humain" supprime complètement la censure mais provoque une réaction violente de l'union soviétique. Lors de l'invasion du pays par les troupes du pacte de Varsovie en aout 68 les journalistes tentent d'émettre le plus longtemps possible pour protester.

Si le printemps de Prague a marqué la génération soixanthuitarde comme un signe avant-coureur de l'effondrement du bloc soviétique et comme l'échec du communisme autoritaire soviétique, cette période ne doit plus beaucoup parler aux générations actuelles. C'était pourtant, contrairement à ce qu'il s'est passé par la suite dans tout le bloc de l'est, une tentative de réforme de ce régime en se débarrassant de ses atours autoritaires pour le remplacer par un socialisme démocratique plutôt que par un passage au capitalisme. "Radio Prague" est donc un film utile pour se rappeler qu'une telle tentative a eu lieu et qu'elle a été écrasée par la violence, provoquant une centaine de morts dans la population civile tchecoslovaque. 

En se concentrant sur cette équipe de journalistes, Radio Prague permet de bien comprendre les événements ; mais on peut regretter une réalisation un peu maladroite par moment, mélant vraies et fausses images d'archive, centrant un peu trop le film sur deux personnages au détriment d'une vue plus générale. On oubliera ses quelques défauts pour se concentrer sur l'essentiel : c'est un film important pour la mémoire de ce pays (il a d'ailleurs eu beaucoup de succès en Tchéquie depuis sa sortie en aout dernier).

mardi 1 avril 2025

Un trimestre bien rempli

J'ai créé ce blog pour m'encourager (me forcer ?) à écrire un peu régulièrement autre chose que mes chroniques. 29 billets en trois mois, je ne suis pas trop mécontent du résultat.
Alors profitons de la fin de ce premier trimestre pour faire un bilan culturel.

Cinéma

Beaucoup de bons films ce trimestre, difficile de n'en sélectionner que quelques uns.
Prima la Vita, un hommage de Francesca Comencini à son père et à leur amour du cinéma. C'est beau, cela déborde d'émotion, certainement le plus beau film sur le cinéma depuis Empire of Light. La Chambre d'à côté, de Pedro Almodovar, un film tout en douceur sur l'approche de la mort, portée par deux actrices formidables, Julianne Moore et Tilda Swinton. En fanfare, une comédie sociale pleine de bons sentiments qui fonctionne très bien. La Pampa, un film dur sur l'adolescence et l'éveil à l'amour. Black Dog et sa relation entre un homme et un chien sauvage dans une ville en cours d'abandon à la limite du désert de Gobi. September & July et ses relations familiales tordues. The insider, bel hommage à l'espionnage à la John Le Carré. Et enfin un peu de légereté avec Jane Austen a gâché ma vie, de la comédie romantique à l'anglaise.

Séries

Beaucoup de déceptions : Silo est une série terne, Le Problème à trois corps ne laisse pas grand souvenir, 22.11.63 est plutôt agréable mais aurait mérité un autre acteur principal, Paradise n'apporte pas grand chose au post-apo et je préfère ne pas reparler du naufrage qu'est Prime Target.

Ma grande révélation de la période est Ted Lasso. Beaucoup d'ami·es m'en avait dit du bien et c'était tout à fait justifié : cette série au décor footballesque est terriblement touchante, avec des personnages incroyablement bien construits. On rit, on pleure, on est embarqué à leur côté dans leurs bêtises, leurs échecs et leurs réussites. Les fausses notes sont très peu nombreuses sur ces trois saisons, espérons que la quatrième que l'on attendait pas ne gâche pas tout cela.

Livres

J'ai lu 35 livres ce trimestre, je vais essayer de n'en sélectionner que quelques uns ^^.
Tout d'abord deux livres qui se répondent, deux romans anglais sur des femmes passionnées de paléontologie : Prodigieuses créatures de Tracy Chevalier et Le Serpent de l'Essex de Sarah Perry. Le premier est une biographie qui se lit comme un roman, le second est un roman qu'on aimerait être une biographie. Toujours dans l'Angleterre du 19e, Du bout des doigts de Sarah Waters et son impressionante intrigue à multiples twists.
En horreur, quelques bonnes pioches : l'incontournable Grady Hendrix avec Détruire tous les monstres, Carcoma de Layla Martinez, ses femmes espagnoles et leurs relations étranges, et surtout le formidable Le Pêcheur de John Langan.
Du côté de la science-fiction, c'est un peu le désert. Pas vraiment de texte intéressant, aussi bien en VO qu'en VF, donc on se console avec Le Tout de Dave Eggers, paru en collection blanche, qui nous décrit une multinationale technologique se permettant via ses produits une surveillance et un contrôle presque total de la vie privée de la population. On aimerait que ce soit de la SF, mais tout cela parait bien trop familier et effrayant.
Enfin un peu de nature writing avec Les Terres indomptées de Lauren Groff et sa formidable héroïne qui abandonne la civilisation et ses horreurs.
 

 

samedi 29 mars 2025

The Insider, Steven Soderbergh

George et Kathryn sont un couple d'espions britanniques. Lorsqu'un virus informatique est dérobé et en passe d'être vendu à la Russie, George est informé que le vol a été perpétré par une taupe au sein de leur service et une liste de cinq suspects lui est fournie. Il doit enquêter rapidement et éliminer la taupe. Problème : sa femme est dans la liste des cinq.

J'avais été un peu déçu par le précedent Soderbergh, Présence, dont le scénario signé David Koepp (tout comme celui de The Insider) m'avait semblé quelconque. Ce film d'espionnage est donc une excellente surprise : son ambiance et son scénario à la John Le Carré (on est clairement dans l'hommage à La Taupe), son rythme sans temps mort (le film dure 1h30 et ne contient aucun temps mort), ses huis-clos autour d'une table, ses multiples pistes, son utilisation crédible de la technologie, contribuent à l'efficacité du film. 

Tout tourne autour de ce couple, à la connaissance intime qu'ils ont l'un de l'autre et qui permet à George d'avancer masqué, d'enquêter sur ses collègues et amis. On est pris dès les premières minutes par cette ambiance étrange, mélange de méfiance et de connivence, grâce à ce remarquable duo d'acteurs que font Michael Fassbender et Kate Blanchett. Allez-y, vous ne serez pas déçu.

vendredi 28 mars 2025

Le temps de l'innocence, Edith Wharton

Newland Archer, jeune homme de l'aristocratie new-yorkaise de la fin du 19e, doit épouser May Welland. Mais le comtesse Ellen Oleska, une amie d'enfance mariée à un noble européen qu'elle a fui revient à New-York avec l'intention de divorcer. Newland est tiraillé entre May, avec qui il aura une vie tranquille voire terne, et Ellen, celle qu'il aime réellement, mais qui sera source de scandale.

Écrit en 1920 par Edith Wharton, elle-même issue de ce milieu newyorkais, ce roman est la description d'une société figée dans ses principes, où le respect des règles est plus important que tout le reste, où le paraître dirige tout, où la seule apparition d'une femme voulant divorcer dans une loge d'opéra semble être un scandale insurmontable. Wharton, mariée à un homme fade, a elle-même divorcé et s'est installée en Europe ; elle a visiblement des comptes à régler avec ce carcan aristocratique. Le Temps de l'innocence n'est certes pas un roman des plus agréables à lire, tant la vie factice et ennuyeuse de cette haute-bourgeoisie est insupportable, et si Newland Archer rate sa vie presque aussi bien qu'Emma Bovary, on est impressionné par la manière dont Wharton nous décrit ce monde tout comme on était impressionné par le réalisme cruel de Flaubert. Le Temps de l'innocence a remporté le prix Pulitzer en 1921 et a été adapté au cinéma par Scorcese en 1993,

(Il faudra m'expliquer pourquoi l'éditeur français ne daigne pas mettre le prénom d'Edith Wharton sur la couverture. J'avais déjà remarqué cela avec George Eliot chez un autre éditeur. Étant passé récemment dans des librairies anglaises, ce n'est pas le cas des versions originales.)

mardi 25 mars 2025

Le Serpent de l'Essex, Sarah Perry

Maintenant que je vous ai présenté Mary Anning, la paléontologue autodidacte, dans le précédent billet, Je peux vous parler de Cora Seaborne et de son mystérieux serpent.

Point de biographie cette fois, nous sommes en pleine fiction. Toujours dans l'Angleterre victorienne, Cora Seaborne est délivrée d'un mariage pénible à la mort de son époux. Mariée trop jeune, elle n'a connu que cette vie morne au côté d'un homme détestable. Aussi, passée la tristesse feinte du deuil, laisse t-elle libre cours à sa passion, la paléontologie, et veut-elle marcher dans les traces de son modèle, Mary Anning. 

Accompagnée de son amie Martha et de son fils Francis (un adolescent au comportement étrange qui serait certainement diagnostiqué autiste aujourd'hui), Cora se rend dans un petit village de la côte de l'essex où une légende de deux siècles et quelques témoignages récents attestent de l'apparition d'une mystérieuse créature, un serpent géant. Cora va se lier au pasteur local et à sa femme, alors que Luke, un chirurgien londonien, a de plus en plus de mal à cacher son amour pour Cora.

Le serpent de l'Essex est un livre qui part un peu dans tous les sens : roman d'apprentissage tardif via son personnage principal qui ne s'émancipe que suite à la mort de son mari, roman rural avec ce petit village, ses personnages folkloriques et ses légendes et superstitions, roman social traitant des mauvaises conditions de logement des travailleurs pauvres de Londres et des préjugés de classe de la bourgeoisie, roman religieux avec ce pasteur dont la foi est mise à l'épreuve, enfin roman sentimental avec les multiples relations inachevées ou ratées entre les différents personnages.

Cela pourrait faire peur, mais Sarah Perry maîtrise grandement ses sujets et fait de Cora la personne autour de laquelle tout gravite. L'innocence, la maladresse, mais aussi la volonté et l'énergie de cette femme trop longtemps enfermée dans son rôle d'épouse et qui ne connait pas grand chose de la vie et du monde quand elle accède enfin à la liberté permettent à l'autrice de développer tous ces thèmes avec harmonie, attribuant des rôles bien précis aux personnages secondaires, se permettant des appartés sans rapport avec l'intrigue principale sans pour autant ennuyer le lecteur, nous dressant un portrait détaillé de l'Angleterre de l'époque. 

On aimerait tout simplement que Cora ait réellement existé, qu'elle eut été l'héritière un peu maladroite de Mary Anning et on s'imagine la croiser dans le Londres du 19e, profiter aussi bien de sa fougue que de ses maladresses. Alors lisez Prodigieuses créatures de Tracy Chevalier puis enchaînez avec Le Serpent de l'Essex et vous aurez bien du mal à vous retenir d'aller visiter les côtes anglaises, aussi bien pour ses fossiles que pour ses personnages.

dimanche 23 mars 2025

Prodigieuses créatures, Tracy Chevalier

Je voulais vous parler de ma dernière lecture Le serpent de l'Essex de Sarah Perry, mais ce livre est tellement dans la continuité de Prodigieuses créatures que je dois d'abord vous en toucher deux mots.

Prodigieuses créatures donc, de Tracy Chevalier (j'ai l'impression de ne lire que des autrices anglaises en ce moment (Chevalier, née à Washington, est londonienne depuis longtemps), est la biographie romancée de Mary Anning. Cette femme du début du 19e siècle, fille d'un charpentier, vivait sur la côte du Dorset. Elle ramassait des fossiles pour les vendre aux touristes et découvrit ainsi de nombreux spécimens encore inconnus (parmi eux le premier ptérodactyle complet). N'ayant pas fait d'études et étant une femme, ses relations avec les scientifiques furent évidemment compliquées et ses découvertes attribuées à d'autres.

Prodigieuses créatures est, au-delà de l'aspect biographique, une description des rapports de classe et de genre dans l'Angleterre de cette époque. L'autrice nous raconte avec une plume alerte cette vie parsemée de difficultés (Anning a surtout connu la pauvreté) mais aussi de rencontres et de soutiens inattendus de la part de quelques scientifiques qui permirent la reconnaissance de son travail. C'est un récit joyeux, débordant de vie, sur un personnage unique dont l'apport à la paléontologie est aujourd'hui incontestable ; Prodigieuses créatures est le plus bel hommage que la littérature pouvait lui rendre.

(il faut maintenant que je lise les autres romans de Tracy Chevalier !)

mardi 18 mars 2025

Black dog, Hu Guan

Après avoir purgé une peine de prison pour un homicide, Lang revient chez lui, dans une ville à la limite du désert de Gobi que les habitants quittent et abandonnent aux meutes de chiens. Il est recruté de force dans une patrouille de capture de chiens mais s'attachent à l'un d'entre eux, un squelettique chien noir.

Black Dog est un film désertique. Par son décor naturel (qui ressemble plus à un western italien qu'autre chose), par cette ville en cours de destruction, mais aussi par l'absence apparente de sentiment de son personnage principal, mutique la plupart du temps. La relation qu'il noue avec ce misérable chien est d'autant vivante et étonnante au milieu de ces décors à la limite du post-apo. Représentation d'une Chine pauvre essayant difficilement de s'accrocher à un quelconque développement, à l'opposé de la Chine triomphante de Shanghai et Beijing, cette ville en proie aux animaux (les chiens bien sûr, mais aussi les rescapés du zoo abandonné) permet à Hu Guan de réaliser un film avec peu de paroles mais beaucoup de scènes fortes et des plans incroyablement beaux. C'est un film extrêmement noir et parfois dur, parlant de survie et de mort, porteur de peu d'optimisme, mais rempli d'une poésie du désespoir.

dimanche 16 mars 2025

Du bout des doigts, Sarah Waters

Dans l'Angleterre victorienne, une orpheline, Sue, est embauchée par un escroc, Gentleman. Celui-ci veut qu'elle devienne la domestique d'une jeune fille un peu naïve, Maud, afin d'aider Gentleman à la séduire, s'enfuir avec elle pour se marier et ensuite l'abandonner dans un asile afin de capter son héritage. Car Maud, orpheline elle aussi, vit avec son oncle, grand collectionneur de livre, et elle ne pourra toucher son argent que lorsque qu'elle sera mariée. Mais Sue va se heurter à un imprévu : ses sentiments à l'égard de Maud vont passer de l'indifférence à l'amour et il va être de plus en plus difficile pour elle de participer à cette arnaque et de conduire Maud à l'asile.

Commençons par un aveu : ce roman a été adapté en film et ce n'est qu'à la fin de la première partie et de son remarquable twist que j'ai fait le lien (je ne vous donne pas le titre du film, ce serait un spoiler terrible). J'ai néanmoins une excuse : le film a relocalisé l'action en Asie ce qui n'aide pas à faire le lien tout de suite.

Roman à twist donc, à multiples twists même, avec son escroquerie à plusieurs niveaux, où les pièces s'imbriquent tout au long de ses 750 pages, sans pour autant être artificiel ou sembler en faire trop. Le talent de Sarah Waters, l'agilité qu'elle met dans la construction de l'intrigue, font de ce roman un véritable page-turner malgré sa complexité.

Mais Du bout des doigts (un titre à plusieurs sens)  est aussi un roman sur les femmes, sur ce qu'elles pouvaient réaliser et ce qui leur était interdit dans l'Angleterre du 19e siècle, sur une relation lesbienne difficile à assumer de part et d'autre, sur leur rapport à une certaine littérature (évitons de spoiler). C'est un roman riche par ses personnages, par sa description de la société victorienne populaire, par sa construction.

Alors un seul conseil : n'ayez pas peur de son épaisseur et lisez-le.

lundi 10 mars 2025

A real Pain, Jesse Eisenberg

Suite à la mort de leur grand-mère rescapée des camps nazis, Benji et David, deux cousins, font un voyage mémoriel en groupe en Pologne pour voir où a vécu leur famille. Les deux cousins ont des caractères opposés : alors que David a un caractère effacé, une vie de famille tranquille et un job dans la pub, Benji est extraverti, charismatique, mais aussi un peu perdu, instable et dépressif.

Si la bande annonce jouait sur le trope classique du buddy movie, l'opposition de caractère entre deux personnages, A real Pain est beaucoup plus fin que cela. Ce retour sur leur terre d'origine et sur le lieu qui a provoqué la souffrance et l'émigration de leur famille pose la question de l'héritage de la Shoah, de la manière dont à deux générations d'écart une telle horreur peut être perçue et comprise. Le décalage entre ce que sa grand-mère a traversé et sa vie tranquille et oisive est une source de culpabilité énorme pour Benji, alors que David apparait plus détaché de tout cela et a accompagné son cousin plus pour le soutenir moralement que pour vraiment effectuer ce travail de mémoire.

Jesse Eisenberg réalise le film avec une grande pudeur, soulignant l'appartenance historique de la communauté juive à cette partie de la Pologne, filmant le camp d'extermination sans cacher son horreur mais sans s'appesantir, à l'aide de plans courts qui parlent d'eux-mêmes, sans dialogue superflu, opposant la noirceur du lieu à la beauté du paysage alentour avec un superbe plan du taxi rouge sur le fond vert des terres agricoles et n'oubliant pas de montrer que le camp était juste à côté de la ville, donc que la population locale était forcément au courant de l'horreur.

Film sur la transmission de la mémoire, sur la réception de la douleur, A real Pain est une belle réussite portée par ses deux acteurs principaux, Kieran Culkin évidemment, qui a remporté l'oscar pour ce rôle, mais aussi Eisenberg, en retrait la plupart du temps mais bouleversant dans sa relation avec son cousin. 

samedi 8 mars 2025

Paradise, Dan Fogelman

La petite ville de Paradise porte bien son nom : elle est toute propre, il fait toujours beau, les habitants sont sympas, et même le président des États-Unis y habite. Mais un matin, Xavier Collins, le responsable de la sécurité du président, le retrouve mort, visiblement assassiné. Et rien n'est visible sur les caméras de surveillance.

(spoiler du premier épisode, vous êtes prévenu)

Ce qui commence comme un thriller classique bascule rapidement vers autre chose : la raison de l'existence de cette petite ville. Construite dans une énorme grotte, elle a permis à ces habitants sélectionnés pour leurs compétences d'échapper à la fin du monde. Car à l'extérieur de cette grotte, c'est la chaos, une catastrophe mondiale a détruit à peu près tout. La partie thriller est alors mise de côté (la résolution du meurtre, sans rapport avec le reste de la série, arrive comme un cheveu sur la soupe) au profit des enjeux de pouvoir entre Collins et Sinatra, la femme à l'origine du projet Paradise et vraie dirigeante dans l'ombre de la ville).

Ce mélange de Silo et de Truman Show n'est pas mal fait, mais à l'image de cette ville propre, on s'y ennuie un peu. Les épisodes se suivent et se ressemblent, on ne voit pas grand chose de mémorable passé le twist du début et le meilleur épisode est, assez ironiquement, celui qui se déroule à l'extérieur de Paradise avant la catastrophe, révélateur du manque d'intérêt du reste. L'interprétation est correcte même si par moment on aurait envie de mettre un coup de pied au cul de Sterling Brown (Xavier Collins) pour qu'il se réveille et s'active un peu. La série se conclue évidemment avec un gros cliffhanger annonciateur de la saison 2. Une série à regarder les soirs de fatigue.

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