
Après Radio Prague, les ondes de la révolte dans la Hongrie de 1968 qui décrivait l’écrasement de la tentative de Dubcek de créer un « socialisme à visage humain », voici un nouveau film consacré à une révolution, cette fois réussie, dans un pays de l’ancien bloc de l’Est. Ce nouvel an… nous permet de suivre la vie quotidienne plusieurs roumains, acteurs, étudiants, travailleurs, leur rapport au régime de Ceausescu, ce qu’ils subissent au jour le jour et comment ils tentent d’y échapper. Ce ne sont pas des leaders politiques, des intellectuels ou des révolutionnaires mais plutôt des gens de la classe moyenne, qui subissent et font le minimum nécessaire pour ne pas avoir d’ennui, et qui voient le régime vaciller à leur grande surprise.
Comme Radio Prague, le film est plein de bonne volonté mais pêche par sa réalisation. La multiplicité des personnages donne un film trop long qui peine à démarrer, alternant scènes réussies et moments quelconques voire gênants. En s’appuyant sur la vie quotidienne, il montre certes l’ambiance générale de suspicion et de délation du pays, mais ne s’attarde pas sur les exactions du pouvoir en place et on a l’impression de passer à côté du sujet.