Dìdi, Sean Wang

En 2008, Chris, que sa famille appelle Dìdi, dont les parents taïwanais sont des immigrés récents, vit avec sa grande sœur, sa mère et sa grand-mère. Son père est absent la plupart du temps, il travaille à Taiwan. Chris a du mal à s’intégrer : il a honte de ses origines chinoises, se fait des amis difficilement et est terriblement timide avec la fille qui lui plait. A la maison, ce n’est pas mieux : il se chamaille avec sa sœur, se dispute avec sa mère ; celle-ci est en conflit avec la mère de son mari, qui ne parle que chinois et passe son temps à lui reprocher l’éducation de ses enfants.

Dìdi est un récit initiatique en partie autobiographique. Sean Wang, le réalisateur, issu d’une famille taïwanaise, avait le même âge que Chris en 2008. Nǎi Nai, sa grand-mère, porte le même nom dans le film. On comprend alors pourquoi le film semble aussi sincère et aussi juste. Cet adolescent maladroit, mal dans sa peau, tiraillé entre sa famille chinoise stricte et son inadaptation à la liberté qu’il ressent à l’extérieur avec ses amis est particulièrement touchant et on ressent avec lui son mal-être. Plus à l’aise devant son ordinateur (c’est le début de youtube et la fin de myspace) que dans le monde réel, Chris parlera à beaucoup d’entre nous, à toutes celles et ceux dont l’adolescence a été une période compliquée voire difficile. Le film n’est malheureusement pas diffusé dans beaucoup de salles, ne le manquez pas s’il passe près de chez vous.

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