Prima la vita, Francesca Comencini

Prima la vita nous raconte la relation entre la réalisatrice et son père, Luigi Comencini, en trois étapes. D’abord petite fille, où il lui raconte des histoires, l’emmène à l’école, où elle assiste et parfois participe aux tournages. Ensuite, étudiante rebelle dans les années de plomb italiennes, où fascinée par les brigades rouges, en conflit avec son père, elle tombe dans la drogue. Enfin, libérée de ses problèmes, devenue réalisatrice à son tour et travaillant avec Luigi.

Lettre d’amour d’une fille à son père, le film est une recréation libre de cette relation autour des deux personnages. Le reste de la famille (la mère et les trois sœurs de Francesca) est absente du récit, comme si Luigi avait élevé seul Francesca. Un troisième personnage est néanmoins présent : le cinéma. Car ce qui unit ces deux personnes, c’est aussi l’amour des films et de leur création. A l’opposé de l’esbrouffe grotesque du Babylon de Damien Chazelle, le cinéma que nous montre ici Comencini est un art populaire, authentique, et les scènes de tournage recréées dans Prima la vita sont des moments débordants de vie et de joie. Le film n’esquive pas pour autant les moments plus difficiles, les corps qui souffrent sous l’effet de la drogue dans le cas de Francesca ou l’arrivée de la maladie de Parkinson pour Luigi. Mais ce sont aussi des occasions où la relation entre les deux, au lieu de se briser, se renforce. 

Parfaitement interprété par Fabrizio Gifuni et Romana Maggiora Vergano, Prima la vita est une merveille pleine de tendresse et d’amour. Allez le voir, vous en ressortirez avec un peu de bonheur en plus.

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