Black Dog, Hu Guan

Après avoir purgé une peine de prison pour un homicide, Lang revient chez lui, dans une ville à la limite du désert de Gobi que les habitants quittent et abandonnent aux meutes de chiens. Il est recruté de force dans une patrouille de capture de chiens mais s’attachent à l’un d’entre eux, un squelettique chien noir.

Black Dog est un film désertique. Par son décor naturel (qui ressemble plus à un western italien qu’autre chose), par cette ville en cours de destruction, mais aussi par l’absence apparente de sentiment de son personnage principal, mutique la plupart du temps. La relation qu’il noue avec ce misérable chien est d’autant vivante et étonnante au milieu de ces décors à la limite du post-apo.

Représentation d’une Chine pauvre essayant difficilement de s’accrocher à un quelconque développement, à l’opposé de la Chine triomphante de Shanghai et Beijing, cette ville en proie aux animaux (les chiens bien sûr, mais aussi les rescapés du zoo abandonné) permet à Hu Guan de réaliser un film avec peu de paroles mais beaucoup de scènes fortes et des plans incroyablement beaux. C’est un film extrêmement noir et parfois dur, parlant de survie et de mort, porteur de peu d’optimisme, mais rempli d’une poésie du désespoir.

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