Turlupin, Leo Perutz

Nous sommes en 1642 et Richelieu, proche de la mort, prépare un extravagant complot pour mettre fin à la royauté et à l’aristocratie qu’il déteste : assassiner le jour de la Saint-Martin les 17000 nobles français. Turlupin, jeune orphelin apprenti d’un fabricant de perruques, se rend par erreur à l’enterrement d’un noble et se retrouve entrainé malgré lui dans le sillage de ce complot qu’il fera échouer à son insu.

Leo Perutz, écrivain autrichien de langue allemande né à Prague à la fin du 19e siècle, est particulièrement doué pour les intrigues tordues, les personnages fanfarons et les situations rocambolesques. Il manie tout cela avec une dextérité sans égale aussi bien dans des romans de son époque (le Tour du cadran), que dans des récits historiques (le Cavalier suédois).  Aussi lorsque j’ai trouvé ce Turlupin au fond d’un lieu de perdition ma joie a été grande : Un Perutz que je ne connaissais pas !

Malheureusement, soyons honnêtes : ce n’est pas son meilleur roman. Si le pitch est totalement perutzien, la réalisation est légère et seul le côté burlesque mérite le détour. L’intrigue suit son cours mollement et la résolution n’est guère surprenante ; l’auteur ne devait pas être en grande forme. Alors allez plutôt lire le Tour du cadran pour voir se déployer tout le talent du merveilleux Perutz.

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